Les actions de préservation des zones humides sont aujourd’hui indispensables à la conservation de ce patrimoine naturel exceptionnel.
Jusque dans les années 60, les zones humides faisaient l’objet d’un usage agricole traditionnel. La végétation était fauchée pour être utilisée comme litière pour le bétail. Cette fauche irrégulière maintenait le milieu ouvert. Mais ces dernières décennies, partout en France, les marais ont été victimes de la déprise agricole. Laissés sans entretien, ils s’encombrent d’une végétation qui les étouffe. En l’absence de fauchage, ces milieux s’embroussaillent, évoluant vers des formations boisées. Celles-ci assèchent en surface la zone humide et perturbent les conditions de lumière au sol. A terme, les marais ne remplissent plus leur rôle et tout un écosystème précieux disparaît.
Par ailleurs, le plateau de Gavot est le siège d’un accroissement démographique en grande partie du fait de l’extension des zones urbaines du versant lémanique aval et de la proximité de la Suisse. En conséquence, les équipements routiers et de commodité (drainage, imperméabilisation, etc.) se développent selon les besoins liés à l’urbanisation. La concentration des activités agricoles au sein d’un foncier contraint et la réalisation de drainage ont provoqué ponctuellement une modification des fonctionnements hydrologiques. Depuis peu, des espèces exotiques envahissantes, introduites hors de leur aire de répartition naturelle, posent problème en s’installant sur les marais au détriment de la biodiversité locale. La faible taille des zones humides de l’impluvium les rend très vulnérables aux modifications de leur environnement.